L’installation d’un détecteur de fumée, officiellement appelé détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF), est obligatoire dans tous les logements d’habitation. C’est ce qui résulte de la loi n° 2010-238 du 9 mars 2010 qui avait prévu de généraliser ce type de dispositif d’alerte incendie dans un délai de cinq ans.
Le détecteur de fumée installé dans l’appartement ou la maison doit comporter la mention CE. Il doit respecter la norme NF EN 14604, norme qui doit être vérifiée par un laboratoire agréé.
Initialement, les détecteurs de fumée devaient être installés dans les appartements et les maisons avant le 9 mars 2015 (et donc au plus tard le 8 mars 2015). Mais, comme souvent la date a été repousée ; En d’autres termes, le propriétaire d’un logement était censé avoir rempli ses obligations légales à condition :
• d’acheter un détecteur de fumée ou de signer un contrat d’achat avant le 9 mars 2015,
• de l’installer avant le 1er janvier 2016
Le fonctionnement d’un détecteur de fumée
Il existe plusieurs types de détecteurs de fumée dont le fonctionnement n’est pas identique. Néanmoins on peut distinguer deux principaux modes de fonctionnement :
Le détecteur optique ou photoélectrique
Le détecteur de fumée optique contient une chambre optique, composée d’une diode électroluminescente LED émettrice de lumière, et d’un récepteur, une cellule photo-électrique. C’est l’unique détecteur autorisé dans l’hexagone.
Le fonctionnement de ce détecteur de fumée n’est pas compliqué. La LED produit une lumière dans la chambre, de façon à ce qu’elle n’atteigne pas la cellule photoélectrique.
Quand de la fumée est présente dans la pièce, elle pénètre dans la chambre optique. La lumière produite par la LED se reflète sur les particules de fumée. Par conséquent, le faisceau de lumière va être dispersé dans la chambre et toucher la cellule photo-électrique.
La cellule va transformer la lumière en un courant électrique qui va déclencher l’alarme.
Ces détecteurs sont les plus appropriés aux feux domestiques. En effet, leur fonctionnement leur permet de réagir aux feux à progression lente qui peuvent couver durant plusieurs heures avant de s’enflammer (par exemple : incendies causés par une cigarette). Ces feux couvant représentent 80% des faits de feu domestique.
Le détecteur de fumée ionique
Ce détecteur contient une chambre constituée de 2 électrodes et d’un composant radioactif qui produit des rayons. Une tension électrique est appliquée aux bornes des électrodes, ce qui provoque un courant causé par l’ionisation de l’air de la chambre. Quand des particules de fumée entrent à l’intérieur, l’intensité du courant est perturbée ce qui déclenche l’alarme du détecteur.
En raison de son caractère dangereux (composant radioactif), le détecteur de fumée ionique est dorénavant interdit au commerce aux particuliers.